Le sentiment de l'imposteur

Qu'est ce que c'est exactement ? 

Plus on réussit, plus on doute
Le syndrome de l'imposteur est un mécanisme   que l’on peut
décrire de la façon suivante : plus la personne réussit, plus
elle doute de ce qu’elle a accompli.
C’est bien là que réside la douleur de ce phénomène : il
persiste et se nourrit, ironiquement, des succès que la personne peut accumuler. Plus le succès est au rendez-vous, plus le sentiment d’anxiété grandit.

Réussir emprisonne la personne dans un cycle infernal, l’incitant à penser de manière biaisée : «Ouf! J’ai encore trompé tout le monde sans être démasquée, je m’en suis sortie pour cette fois-ci! »
Les preuves extérieures concrètes de succès sont systématiquement balayées, voire critiquées.

Quand une brève dose de doute de soi est nécessaire pour avoir une vision objective, le syndrome de l'imposteur, lui, empêche la personne d’accepter ses succès et la persuade même du contraire !

Elle pense donc toujours tromper son monde par rapport à son « réel » degré d’aptitude et d’intelligence. Le parfait cocktail pour renforcer son anxiété.


C’est un terme qui a été utilisé la première fois en 1978 ( donc assez récent) par les psychologues Pauline Clance et Suzanne Imes dans  un article qui était plutôt relatif aux femmes ultra performantes.

D’après les deux chercheuses, l’imposteur a 3 caractéristiques 

  • La croyance que les autres surestiment ses atouts et compétences
  • La peur d’être découvert.e et montré.e du doigt
  • La tendance systématique à attribuer ses réussites à des facteurs externes ( comme la chance, le hasard, ou à une erreur d’appréciation d’un tiers ) ou comme le résultat d’un travail acharné.

 

Chez l’imposteur, les croyances sont très fortes et très limitantes.


Dans le monde du travail, mais aussi  dans les relations interpersonnels ( amis, famille...) 


Mon approche :

Je me concentre sur le renforcement de l'estime de Soi, sur les croyances limitantes qui ont induit ce sentiment d'imposture. C'est un process pas à pas car les croyances sont tres ancrées. La PNL est un précieux outils pour faire évoluer les schémas de pensées. 

J'ai un sentiment d'imposture si ...

1) Je  travaille exceptionnellement dur : L'imposteur doit se donner à fond pour que personne ne découvre son mensonge. Malhereusement, cette stratégie de dissimulation  porte souvent ses fruits, et donc cela rassure l’imposteur qui va travailler encore plus.  

2) Je cache ses véritables opinions

Comme l’imposteur n’a pas confiance dans ses capacités, il prefère ne pas dire ce qu’il pense pour que on ne s’apercoive pas qu’il est moins intelligent qu’il n’ y parait. 

3) Je   cherche souvent un mentor supérieur à impressionner

Il a besoin de l’assentiment d’une personne qu’il juge supérieure à lui.

4) Je suis perfectionniste

Il doit être parfait en tout, a peur d’échouer, de ne pas être à la hauteur, ce qui renforce son sentiment de ne pas mériter ce qu’il lui arrive. La moindre imperfection renforce son idée qu’il n’est pas bon.  Il peut aussi avoir un coté auto destructeur pour que cacher les preuves de son manque de talent. On refuse des occasions ( compétitions) pour ne pas montrer que l'on n'est pas bon. Tendance à la procastination aussi.

 5) Un imposteur sous-estime son travail

 L’imposteur ne va pas reconnaitre ses mérites et qu’il s’est donné les moyens de réussir. "Tout le monde peut le faire". "Cela n’a rien de spécial". "Ce n’était pas si dur". 

6 ) un imposteur repousse les compliments

La réussite crée un malaise en lui du fait de la croyance qu’il ne le mérite pas. Il va avoir tendance à minimiser les compliments des personnes :" ils ne sont pas objectifs", "c’est pour me faire plaisir", "ils ne s’y connaissent pas" ;

7 ) un imposteur : s’auto handicape

Il va s’empêcher de réussir pour avoir une bonne excuse pour justifier son échec. Il préfere se saborder ou se limiter  que d’affronter le malaise que sa réussite pourrait créer : être dans la moyenne à des examens, ne pas préparer un entretien…